Groupement Interprofessionnel de Fabricants pour l'Étude de la Commercialisation
25/04/2022 | Le secteur industriel

Il s’agit là non plus d’une question d’image, mais de survie.

Depuis le rapport Meadows de 1972, aussi connu sous le nom de The limit to the growth ou “Les limites à la croissance” en français, l’humanité sait désormais vers quel avenir elle tend. Si elle continue sur cette lancée, elle ne pourra se heurter qu’à un mur. Depuis, les politiques RSE se démocratisent et les entreprises y voient désormais un intérêt autre que celui de faire du green washing. Il s’agit là non plus d’une question d’image, mais d’une question de survie.

 

Qu’est-ce que la RSE ou Responsabilité Sociétale des Entreprises ?

Il s’agit d’un sigle qui concerne actuellement toutes les entreprises : la RSE ou Responsabilité Sociétale des Entreprises. Ce concept novateur a vu le jour dans les années 60, donc une décennie avant le fameux rapport du Club de Rome, avec l’ouvrage de l’économiste et président de nombreuses universités américaines Howard Bowen : Social Responsabilites of the Businessman.

L’objectif de la RSE est d’analyser et d’améliorer l’impact que l’entreprise a sur ses parties prenantes ainsi que la planète, elle répond donc à un triple impératif : social, sociétal, environnementale. L’objectif, in fine, est de repenser les besoins ainsi que les responsabilités d’une entreprise, peu importe sa taille ou son chiffre d'affaires. Il est d’ailleurs bon de rappeler qu’un reporting RSE annuel est obligatoire dans toutes les entreprises qui :

  • sont cotées en bourse ;
  • affichent un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros ;
  • ont plus de 500 salariés.

Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il est nécessaire d’avoir un service RSE ou qu’il est nécessaire d’agir à ce sujet. L’entreprise peut simplement faire appel à un cabinet externe afin d’éditer ce fameux rapport annuel sans même avoir besoin de l’ouvrir ou d’agir.

 

Comment mettre en place une stratégie RSE au sein de son entreprise ?

Une stratégie RSE doit prendre en compte l’intégralité des parties prenantes de l’entreprise, cela signifie que toute la chaîne de production doit être scrutée à la loupe sous le prisme de la Responsabilités Sociétales des Entreprises.

Cela inclut :

  • les fournisseurs ;
  • les salariés ;
  • les partenaires ;
  • les prestataires externes ;
  • la chaîne logistique si cette dernière n’est pas interne ;
  • toute activité externalisée par l’entreprise ;
  • les actionnaires et les dirigeants.

Pour mettre en place sa stratégie RSE, il est évidemment nécessaire de prendre en compte les besoins et les désirs de chacun de ces parties prenantes, en particulier celui des salariés puisqu’ils seront les principaux bénéficiaires d’une stratégie RSE pertinente d’une entreprise.

Effectuer un audit RSE de son entreprise est un bon début pour changer les choses. Cependant, il est nécessaire de ne pas oublier ses collaborateurs et autres parties prenantes tout au long de la démarche. Cibler les principaux problèmes, voir qui sont les principaux concernés et quelles sont les solutions qui peuvent être mises en place, voici la marche à suivre. Il peut également être pertinent d’effectuer un bilan carbone afin d’examiner plus en détails les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise pour pouvoir le compenser. Pour cela, de nombreux cabinets existent à l’image du très connu Carbon 4.

Le bilan carbone : la nouvelle boussole des entreprises ?

L’un des indicateurs les plus pertinents pour connaître l’impact environnemental (et uniquement environnemental, bien que ce dernier ait des répercussions sur les autres aspects) est d’effectuer un bilan carbone de son entreprise. Peu importe la taille ou le secteur de l’entreprise en question, une telle démarche est toujours pertinente. Effectivement, les PME représentent 70 % des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale. Pourtant, seulement 20 % de ces mêmes PME publient un bilan carbone. D’où l’importance d’effectuer un tel bilan pour mesurer avec plus de précision l’ampleur du problème et agir en modifiant son système de distribution de ses fournitures industrielles, le secteur secondaire étant logiquement l’un des plus polluants.

L’ensemble des activités d’une entreprise, peu importe son secteur d’activité, est source d’émission de gaz à effet de serre. Le simple déplacement des salariés pour se rendre dans ses bureaux, l’utilisation d’ordinateurs et donc de serveurs qui doivent être alimentés, l’électricité utilisée sont autant de sources d’émissions de gaz à effet de serre.

 

Comment réduire l'empreinte carbone de sa chaîne d’approvisionnement et de production ?

Comme évoquée plus haut, la principale source de pollution d’une entreprise qui produit des biens est sa chaîne d’approvisionnement. C’est au total un peu plus de 70 % de l’impact social et environnemental des entreprises dans le monde qui sont issus de leur chaîne d’approvisionnement. La distribution de fournitures industrielles produit effectivement une grande quantité de gaz à effet de serre.

Les avantages d’une chaîne d’approvisionnement optimisée et moins polluante

Il est parfois complexe d’agir correctement et de manière coordonnée puisqu’une entreprise est soumise à de nombreuses pressions. Que ce soient celles des actionnaires, des consommateurs, les pressions législatives ou encore l’opinion publique d’une manière générale. Tout cela a un impact sur la prise de décision et il est parfois complexe de satisfaire tout le monde, en particulier lorsqu’il s’agit de responsabilité sociale et sociétale. Cependant, il est possible de tirer de nombreux bénéfices d’une chaîne d’approvisionnement verte :

  • Le respect de la législation en vigueur et l’anticipation des futures lois ;
  • Une baisse des coûts logistiques grâce à une meilleure gestion des stocks ;
  • Une meilleure image de marque en particulier auprès de la jeunesse.

 

Comment optimiser sa chaîne d’approvisionnement et la rendre moins polluante ?

Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre causées par la chaîne d’approvisionnement et de production, il existe quelques astuces à mettre en œuvre afin de limiter son empreinte environnementale. D’aucuns pourraient s’imaginer qu’une telle démarche sera forcément un coût supplémentaire pour l’entreprise. Cela ne saurait être plus faux. Effectivement, une chaîne d’approvisionnement et une logistique optimisée, c’est également moins de dépenses car moins de transport généré.

Améliorer la gestion de sa supply chain

Optimiser sa chaîne d’approvisionnement en limitant ses stocks : en voilà une bonne manière de faire des économies et de soulager la planète. Le stockage de marchandises dans un entrepôt coûte extrêmement cher à l’entreprise. Optimiser sa chaîne d’approvisionnement à l’aide d’un logiciel de gestion de stocks permet de produire en flux tendu ou du moins de tenter de s’approcher d’une production en flux tendu. Cela signifie moins de commandes car adaptées à la demande, moins de stocks et donc moins de transport.

Enfin vous pouvez également mutualiser vos stocks et vos livraisons. Si votre entreprise ou votre entrepôt sont situés dans des pôles industriels, il peut être intéressant de regrouper la partager la distribution de vos fournitures industrielles avec les entreprises voisines.

Changer ses pratiques de production

Se fournir local et non plus à l’étranger : il s’agit bien du seul aspect qui peut s’avérer être un coût réel en plus pour l’entreprise. Produire et se fournir Made In France a forcément un coût supplémentaires. En revanche, cela fait gagner à l’entreprise en image de marque puisqu’elle apparaît comme soucieuse de l’environnement et du développement de l’économie française. En outre, limiter, voire arrêter, les emballages plastiques est également un moyen simple de soulager la planète.